y a du soleil dans ma rue
mais je ne sais pas quoi en faire
dans les jardins de la vertu
Minerve s’habille en guerrière
mais moi qu’ai rien d’un Mantegna
d’un Bellini d’un Delacroix
je la peins sous les traits d’un rat
dans la poussière, les bras en croix* (bis)
y a du soleil dans ma rue
mais je ne sais pas quoi en faire
je me sens comme un ange déchu
qui se s’rait trompé d’atmosphère
la première meuf que j’ai connue
m’a expulsé à 4 du mat
dans une maternité perdue
qui fabriquait des automates (bis)
y a du soleil dans ma rue
mais je ne sais pas quoi en faire
j’évolue & je vole à vue
loin des circuits règlementaires
avec mes pensées qui s’encrassent
dans le froid de mes nuits d’exil
j’arrive plus à faire cette grimace
qui sert de rire aux imbéciles (bis)
y a du soleil dans ma rue
mais je ne sais pas quoi en faire
la fille du soldat inconnu
me dit putain beau militaire
avec l’arsenal souterrain
planqué à l’abri de tes lois
chacun des 7 milliards d’humains
peut être tué quarante mille fois** (bis)
y a du soleil dans ma rue
mais je ne sais pas quoi en faire
le soleil c’est vice & vertu
mais la vie me visse à l’envers
laisse-moi te prendre par la taille
& me noyer dans tes cheveux
sur le capriccio de Kodaly
faisons semblant d’être amoureux (bis)
* Johnny Hallyday, Les bras en croix (1963). Auteur : Jean-Philippe Smet & Jan / Compositeur : Gilbert Guenet / Éditeur : Tulsa soc (Universal Publishing).
** cf. Hubert Reeves, Patience dans l’azur, Seuil (1981).
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer la peur à l’heure du temps zéro
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps de flirter avec les chaînes-info
notre besoin de paix, d’amour & d’illusions
s’est perdu dans le feu de notre hypocrisie
quand nous cherchions en vain là-bas dans les bas-fonds
sous le marbre des morts l’entrée d’un paradis
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer nos yeux de chiens hallucinés
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps d’éviter à nos corps de sombrer
les rats inoculés ont quitté l’arrière-cour
& les mouches tombent avant de goûter aux festins
quand de joyeux banquiers cherchent un nouveau tambour
pour battre le retour du veau d’or clandestin
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer nos lois tombant d’un Sinaï
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps d’oublier ceux qui nous ont trahis
le décalogue se brise en milliards de versions
mais les nouveaux Moïse n’intéressent plus Rembrandt
& dans les ruines obscures des salles de rédaction
les rotatives annulent le sacre du printemps
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer nos pleurs d’esclaves à Babylone
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps de prier les vierges & les madones
j’entends les harmonies d’un chant de rémission
d’un cantique atonal aussi vieux que nos races
& puis j’entends les cloches de la résurrection
quand j’arrache le suaire qui nous colle à la face
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer nos rêves au rythme du chaos
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps d’affronter la beauté de nos maux
j’ai rangé nos désirs au fond de l’univers
entre deux météores & une comète en feu
& j’ai mis de côté Telemann & Mahler
pour ne pas oublier la BO de nos jeux
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer l’amour au temps des sentiments
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
la nuit gronde & se lève du côté de l’Orient
les visions incolores des peuples asservis
demain joueront peut-être avec un jour nouveau
quand les enfants-cosmos en visite à Paris
caresseront les chevreuils aux sorties du métro
« En ma fin git mon commencement »
Mary Stuart
en ma fin git mon commencement
mon chemin traverse le temps
l’amour aussi parfois peut servir de guide
j’envie ta survie
le destin n’est qu’un arrangement
un festin pour un couronnement
la haine aussi parfois peut lâcher la bride
j’envie ta survie
& tournent tournent dans le vent les heures de renaissance
d’une reine en instance
& tournent tournent dans le vent les souvenirs d’enfance
qui tournent ailleurs maintenant
si lointain le soleil levant
le jardin sous un ciel si blanc
l’amour aussi parfois peut être insipide j’envie ta survie
demain devient transparent
& demain s’enivre de sang
la haine aussi souvent flirte avec le vide
j’envie ta survie
& tournent tournent dans le vent la musique & la danse
d’une reine adolescente
& tournent tournent dans le vent les souvenirs d’enfance
qui tournent ailleurs maintenant
en ma fin git mon commencement
mon chemin traverse le temps
l’horreur aussi parfois rend le cœur aride
j’envie ta survie
& tourne tourne dans le vent
le chant désespérant
d’un hiver sans printemps
& tournent tournent dans le vent les souvenirs d’enfance
qui tournent ailleurs maintenant (bis)
suis la flèche
dis-moi ce que tu vois
je crois que les gardiens changent de voie suis la flèche
dis-moi si t’aperçois
les chasseurs d’illusions sur les toits dans le ciel
comme un ouragan
l’air prend la couleur d’un voile sanglant en sommeil
depuis dix mille ans
on entend gronder d’anciens volcans
dis-moi comment
sortir des écrans
s’enfuir du présent
changer d’océans
dis-moi comment écrire en chantant
la fin du roman
heureux dans l’instant
dis-moi…
suis la flèche
dis-moi si tu sens
la cruelle odeur des innocents
suis la flèche
dis-moi si t’entends
les sœurs fatales & leurs boniments
dis-moi comment
sortir des écrans
s’enfuir du présent
changer d’océans
dis-moi comment
écrire en chantant
la fin du roman
heureux dans l’instant
suis la flèche
dis-moi ce que tu vois
je crois que les gardiens changent de croix
suis la flèche
dis-moi si t’aperçois
là-bas au loin les jongleurs sans lois
dis-moi comment
sortir des écrans
s’enfuir du présent
changer d’océans
dis-moi comment
écrire en chantant
la fin du roman
heureux dans l’instant
parfois dans les lueurs des nuits blanches & hostiles
lorsque j’entends gémir les moisissures du temps
& qu’à travers mes tristes pensées se faufile
le jeu des fantaisies de mes féeries d’enfant
je trace sur le vélin gris de mes insomnies
des esquisses enflammées où des figures folles
défilent & font des feux au fond de l’infini
& de joyeux bûchers pour brûler nos idoles
au matin la lumière joue avec les vitraux
où j’ai peint mes délires aux accents ingénus
avec un clair-obscur sous mes coups de pinceau
& des visages austères qui ne reviendront plus
alors dans l’angle mort de mes saisons futures
je te laisse en partant mon sourire le plus doux
mes larmes les plus tendres & mes tendres murmures
juste le temps d’apprendre à redevenir fou
dans la zone onirique où je gare ma planète
un vieux cadran fossile mesure le temps perdu
& je vois des mutants pendus à la sonnette
de ce que je croyais un domicile connu
alors sous mes tatouages aux slogans indigo
qui me donnent des allures de vieux boxeur mafieux
de vieux Mickey Cohen remis de ses K.O.
je t’envoie mes sonnets d’écolier besogneux
au matin la lumière joue avec les vitraux
où j’ai peint mes délires aux accents ingénus
avec un clair-obscur sous mes coups de pinceau
& des visages austères qui ne reviendront plus
alors dans l’angle mort de mes saisons futures
je te laisse en partant mon sourire le plus doux
mes larmes les plus tendres & mes tendres murmures
juste le temps d’apprendre à redevenir fou
chercher l’amour
dans un champ miné
ils te voient
seul & sans voix
dans l’immensité
d’un ciel brisé
si tu veux
tu peux
entrer dans leur
mais ça suppose
prendre la pose
avec eux
si tu veux
tu peux
entrer dans leur JEU
mais ça suppose
d’être quand même un peu
comme eux
chercher l’amour
sous une pluie d’été
sur la lande
leur sarabande
t’invite à danser
à rêver
chercher l’amour
sous une pluie d’été
sur la lande
leur sarabande
t’invite à danser
à rêver
chercher l’amour
sous une pluie d’été
dans les airs
l’atmosphère
se perd en éclairs
tamisés
si tu veux
tu peux
entrer dans leur jeu
leurs trombones
claironnent
carillonnent
si tu veux
tu peux
leur musique est un jeu m
ais ça suppose
d’être quand même un peu comme eux
(…/…)
si tu veux
tu peux
entrer dans leur jeu
mais ça suppose
prendre la pose avec eux
si tu veux
tu peux
leur survie est un jeu
mais ça suppose
d’être quand même un peu
comme eux
si tu veux
tu peux
entrer dans leur jeu
mais ça suppose
d’être quand même un peu comme eux (bis)
L’araignée mortifère joue avec les délices
De mes vices qui sévissent au bord des précipices
Cœur monstrueux qui traîne mon âme en bandoulière
Sur un furieux passeport de méduses en croisières
Le vieux passeur gitan au large de minuit
Me fait franchir des villes au cœur sombre & meurtri
D’où je sens à travers mes harmonies brumeuses
La matière délétère, glaciale et vaporeuse
J’entends des voix étranges débordant d’indécence
& je vois des passants pliés sur l’arrogance
Des cerveaux plastifiés sur des statues toltèques
Et des anges enchaînes violés par des évêques
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Une fatigue noire envahit mes paupières
& fait trembler l’azur de mes visions guerrières
Orages oranges et rouges, magnificence obscène
& turbulence ouvertes aux nuées et souterraines
Hiéroglyphe qui se troublent, écriture entravée
Pensées incontrôlables informations figées
Saintes images engluées dans la morve d’un dieu
Fétide prisonnier d’un futur mis à feu
Piégé dans la gelée ambrée de mon passé
Mon esprit fracturé semble s’illuminer
Je vois des peintures fraîches au fond des catacombes
Et des Nagasaki satori sur ma tombe
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Les cerbères de mon âme digèrent mal mes pensées
Quand je brise la structure de ma réalité
Cartographie mentale tracée pas des vampires
Aux immortelles passions sur mes éclats de rire
& c’est une autre longue nuit qui commence
Exilé dans l’odeur du couloir de ce vieil hôtel
Où les esprits anciens scellés aux murs de leur absence
Veillent sur les aiguillages des courant d’air intemporels
& me voilà jouant sous la pleine lune à Reykjavík
Dans une parade étrange d’allégorie sans voix
Les bars sont silencieux et les capteurs fantômes l’indiquеnt
Pas d’autre alternative pas d’autrе issue pas d’autre voie
& je suis là je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs
& je suis là je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs
Les enfants joyeux passent avec des Sundae caramel
Parmi ces rues vitrines où nos reflets cachent un mirage
Où des spectres obsolètes revisités par Beau Brummell
Défilent dans un paraître inutile morne et sans visage
Les hauts talons des femmes résonnent dans ma tête
Les hauts-parleurs distillent des invitations pour une fête
Mais perdu dans ces rues bercées de noires complaintes
Je me vois enfermé dans l’œil glacé d’un labyrinthe
& je suis là je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs
& je suis là je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs
& c’est une longue longue nuit qui commence
Toujours plongé plus bas dans le vertige de nos passions
Jusqu’à ce que l’élastique tendu au bout de la romance
Nous change en marionnette ou en petit soldat de plomb
Dans la nuit le brouillard
Les dangers du hasard
L’heure qu’il est on sait pas
On se perd dans nos pas
Mais t’es qui toi
Oui t’es qui
Réveille moi
J’entends des cris j’entends des voix
Réveille moi
Dans la nuit des bâtards
Des loups des salopards
Ce qu’on fait on sait pas
On se perd dans nos pas
Mais t’es qui toi
Oui t’es qui
Réveille moi
À travers les ornières
Les gouffres et les congères
Le blanchisseur de neigе
Nous lance un sortilège
On est maudit
Pris au piègе
Réveille moi
J’entends des cris j’entends des voix réveille moi
Dans le froid le brouillard
Où s’engluent nos regards
Qui je suis je sais pas
Mais je trouve plus mes pas
Mais t’es qui toi
Toi qui cherche un asile
En marchant sur le fil
De mes réminiscences
Garde bien la distance
Dis moi t’es qui
Dis moi t’es quoi
Toi la folie
Réveille moi
J’entends des cris j’entends des voix réveille moi
Dans la nuit il est tard
On s’annule on s’égare
Où l’on est on sait pas
On se perd dans nos pas
Mais t’es qui toi
Oui t’es qui
Réveille moi
Dans le creux de tes yeux
Le bleu de tes cheveux
Je m’abandonne ailleurs
Dans les goûts des couleurs
Est-ce que je ne suis qu’une erreur
Réveille moi
J’entends des cris j’entends des voix réveille moi
Dans le froid le brouillard
Où s’engluent nos regards
Qui je suis je sais pas
Mais je trouve plus mes pas
Mais t’es qui toi
Toi qui cherche un asile
En marchant sur le fil
De mes réminiscences
Garde bien la distance
Dis moi t’es qui
Dis moi t’es quoi
Toi la folie
Réveille moi
Quelque part dans la brume un voyant solitaire
S’éloigne & disparaît sous les traits d’un enfant
& son langage abstrait étoilé de mystère
Nous dévoile un futur prophétique alarmant
Sous les bulles de rosée & les vagues incertaines
Qui brillent dans nos regards lointains de naufragés
On entend le murmure effrayant des sirènes
On redevient l’idiot qu’on a toujours été
On redevient toujours l’ombre qui sonne le glas
Le trou noir qui dévore son étoile еn faillite
On redeviеnt toujours l’ombre dans le magma
Qui souffle d’effarants degrés Fahrenheit
On redevient l’idiot qu’on a toujours été
Le nom des prédatrices nous remonte en mémoire
À travers l’alphabet les souvenirs malsains
Quand les amants perdus s’inventent un purgatoire
& mendient l’assistance des esprits souterrains
Dais loin des muses obscènes aux sourire cannibale
Des érinnyes toxiques dont on a fait sécher
Le venin qui sert d’encre au tampon pour leur bal
On redevient l’idiot qu’on a toujours été
On redevient toujours l’ombre qui sonne le glas
Du trou noir qui dévore son étoile en faillite
On redevient toujours l’ombre dans le magma
Qui souffle d’effarants degrés Fahrenheit
On redevient l’idiot qu’on a toujours été
Après les ovations du dimanche des rameaux
Le dieu mourant revient pour son vendredi saint
À l’heure où les putains, les traîtres & les bourreaux
Se rassemblent & défilent devant le sanhédrin
L’heure où l’on voit tourner les démons de nos veilles
Sur l’éternel manège ou sombrent nos pensées
& Quel que soit le sens des astres dans le ciel
On redevient l’idiot qu’on a toujours été
On redevient toujours l’ombre qui sonne le glas
Du trou noir qui dévore son étoile en faillite
On redevient toujours l’ombre dans le magma
Qui souffle d’effarants degrés Fahrenheit
On redevient l’idiot qu’on a toujours été
Dans l’alchimie des villes éclaboussées de sève
On voit des molécules qui cherchent l’horizon
Des archets de violons qui se transforment en glaives
& des chants inutiles sur de vaines partitions
Nos corps sont des accords sur des ruines en puissance
La musique c’est la mort qui s’invite dans la danse
& les mots sont des trous sanglants dans le silence
Combien de jours encore à regarder le ciel
À fixer les écrans foudroyants de nos rêves
À sentir le satin caresser mes voyelles
Auprès de muses en rade sur des refrains en grève
Combien de jours encore à contempler l’automne
À surveiller l’orage dans le cri des guetteurs
À pleurer dans les bras de ceux qui abandonnent
Qui s’envolent à jamais vers un nouvel ailleurs
Combien de jours encore à regarder l’horloge
À regarder passer l’infini dans ma loge
Combien de jours encore à subir les quidams
Qui grimpe sur l’étable en scalpant les étoiles
À vibrer en solo sous les pétales en flamme
Des crépuscules marins déchirés sous nos voiles
Combien de jours encore à narguer l’horizon
À taguer nos passés d’atomes en transhumance
À fabriquer des flingues dans du mauvais savon
Pour s’enfuir des miroirs cafardeux de l’enfance
Combien de jours encore à regarder l’horloge
À regarder passer l’infini dans ma loge
Combien de jours encore au milieu des tempêtes
Devrons-nous piétiner au fond des corridors
Avec nos voix blasées et nos cœurs qui s’entêtent
Et cette odeur de fièvre aux abords de nos corps
Combien de jours encore et combien de tunnels
Avant de chevaucher les années sans lumière
Avant d’effeuiller l’ombre et le vide éternel
Délivré à jamais du poids de l’univers
Combien de jours encore à regarder l’horloge
Encore
À regarder passer l’infini dans ma loge
Encore
Combien de jours encore à regarder l’horloge
À regarder passer l’infini dans ma loge
combien de jours encore… (bis)
Elle danse en plein cœur de l’été
Près du vieux bus abandonné
Elle danse sur l’herbe desséchée
Elle danse sur ses amours blessés
Sur ses vieux rêves inachevés
Elle danse pour ne plus pardonner
Elle danse à travers la lumière
Les yeux brûlants de mille éclairs
Elle danse comme on danse en enfer
Elle danse
Elle danse
Elle danse sur des ombres effacées
Sur des adresses oblitérées
Elle danse sur des noms périmés
Elle danse
Elle danse sur sa mémoire troublée
Sur ses souvenirs dévastés
Elle danse pour ne plus oublier
Elle danse
Elle danse en attendant l’hiver
Les heures de glace à fleur de pierre
Elle danse comme on danse en enfer
Elle danse
Elle danse
Elle danse